« Quand le peuple fait de la cuisine un poÚme »
đ Introduction â Le plat du peuple, le parfum du Nil
Au cĆur du Caire, entre les klaxons, les minarets et le brouhaha des souks, sâĂ©lĂšve un parfum reconnaissable entre mille : celui du Koshari.
Un plat de rue, un symbole national, un hymne à la simplicité et à la générosité.
NĂ© du quotidien des Ăgyptiens, le Koshari est le mĂ©lange des cultures et des peuples â riz, lentilles, pĂątes, pois chiches, oignons frits et une sauce tomate pimentĂ©e au vinaigre.
Il nâa rien de luxueux, mais tout dâun trĂ©sor.
Câest le repas des ouvriers, des Ă©tudiants, des familles.
Servi dans les gargotes du Caire, il rĂ©chauffe les cĆurs autant quâil remplit les ventres.
Sous ses airs modestes, le Koshari raconte lâhistoire dâun pays :
celle des rencontres entre Orient et Occident, entre la tradition pharaonique et la modernité cosmopolite.
Câest le goĂ»t du peuple, le goĂ»t du Nil â fort, franc et rĂ©confortant.
« Le Koshari, câest lâĂgypte dans un bol : bruyant, gĂ©nĂ©reux, colorĂ© et inoubliable. »

đ Contexte historique et culturel
Aux origines du Koshari
Le Koshari (Ùێ۱Ù) trouve ses racines au XIXá” siĂšcle, Ă lâĂ©poque oĂč lâĂgypte connaissait un foisonnement culturel sous le rĂšgne de Khedive IsmaĂŻl.
Des marchands indiens introduisirent un plat à base de riz et de lentilles appelé khichdi.
Les Britanniques, eux, y ajoutĂšrent les pĂątes et le vinaigre, tandis que les Ăgyptiens, fidĂšles Ă leur crĂ©ativitĂ© culinaire, lâenrichirent dâoignons frits croustillants, de pois chiches et dâune sauce tomate Ă©picĂ©e.
Câest dans cette fusion inattendue que naquit le Koshari :
une mosaĂŻque de saveurs et dâinfluences, symbole dâun peuple fier de transformer la diversitĂ© en harmonie.
Aujourdâhui, il est vendu partout : dans les ruelles du Caire, sur les Ă©tals dâAlexandrie, ou dans les foyers oĂč chaque mĂšre y met sa touche personnelle.
Câest le plat du peuple Ă©gyptien, celui quâon partage avec le sourire, sans chichis ni argent.
« Si le tajine est un festin royal, le Koshari est un festin du peuple â sincĂšre, gĂ©nĂ©reux et plein dâĂąme. »
đ Informations pratiques
đ„ Portions : 6 personnes
ⰠPréparation : 30 min
đ„ Cuisson : 45 min
đ„Ł DifficultĂ© : Facile
đČ Type de plat : Plat complet vĂ©gĂ©tarien, street-food Ă©gyptienne
đ§Ÿ Valeurs nutritionnelles (pour 1 portion)
| ĂlĂ©ment | QuantitĂ© approximative |
|---|---|
| Calories | 540 kcal |
| Protéines | 18 g |
| Lipides | 12 g |
| Glucides | 90 g |
| Fibres | 10 g |
| Sodium | 280 mg |
Riche en protéines végétales et en fibres, le Koshari est un plat équilibré et nourrissant.
Les lentilles apportent du fer, les pois chiches des protĂ©ines, et la sauce tomate une dose dâantioxydants bienvenue.
Une Ă©nergie simple et pure, idĂ©ale pour nourrir le corps comme lâesprit.

đ§ IngrĂ©dients du Koshari Ă©gyptien
đ Pour la base :
- 250 g de riz blanc Ă grains moyens
- 150 g de lentilles brunes
- 150 g de macaroni (ou petites pĂątes courtes)
- 200 g de pois chiches cuits
- 2 oignons jaunes émincés
- 4 cuillĂšres Ă soupe dâhuile vĂ©gĂ©tale
- Sel, poivre noir
đ Pour la sauce tomate Ă©picĂ©e :
- 400 g de coulis de tomate
- 3 gousses dâail hachĂ©es
- 1 cuillÚre à café de cumin moulu
- 1 cuillÚre à café de paprika
- 1 cuillÚre à café de piment doux ou fort (selon le goût)
- 1 cuillĂšre Ă soupe de vinaigre blanc
- 2 cuillĂšres Ă soupe dâhuile dâolive
- Sel au goût
đ§ Pour la sauce vinaigrĂ©e Ă lâail (optionnelle mais typique) :
- 2 gousses dâail rĂąpĂ©es
- 4 cuillĂšres Ă soupe de vinaigre blanc
- 1/2 cuillÚre à café de cumin
- Un peu dâeau
đ° Pour la garniture :
- 2 gros oignons frits jusquâĂ croustillants (dorĂ©s, presque caramĂ©lisĂ©s)
- Quelques feuilles de coriandre fraĂźche
Astuce : prĂ©parez les oignons Ă part dans une poĂȘle gĂ©nĂ©reusement huilĂ©e â ils doivent devenir dorĂ©s, parfumĂ©s et croustillants Ă souhait.
đł PrĂ©paration pas Ă pas
đ„ Ătape 1 â Cuire les lentilles et le riz
Dans une casserole, faites cuire les lentilles dans de lâeau salĂ©e pendant 20 minutes. Ăgouttez.
Dans une autre casserole, faites revenir un peu dâhuile, ajoutez le riz, salez, poivrez, puis couvrez dâeau et laissez cuire Ă feu doux jusquâĂ absorption complĂšte.
Réservez.
« Le secret du Koshari : chaque élément cuit séparément, mais se marie parfaitement au moment du service. »
đ Ătape 2 â Cuire les pĂątes
Faites cuire les pĂątes dans de lâeau salĂ©e. Ăgouttez et rĂ©servez.
MĂ©langez ensuite riz, lentilles et pĂątes dans un grand saladier â le trio magique du Koshari est prĂȘt.
đ Ătape 3 â PrĂ©parer la sauce tomate
Dans une poĂȘle, faites revenir lâail dans lâhuile dâolive.
Ajoutez le coulis de tomate, les épices, le vinaigre et laissez mijoter 15 minutes.
La sauce doit ĂȘtre Ă©paisse, riche, et lĂ©gĂšrement acidulĂ©e.
« Une bonne sauce, câest la voix du Koshari. Elle raconte tout, avec feu et passion. »
đ„ Ătape 4 â Les oignons frits : lâĂąme du plat
Faites chauffer lâhuile dans une poĂȘle et ajoutez les oignons.
Laissez-les cuire lentement jusquâĂ ce quâils deviennent dorĂ©s et croustillants. Ăgouttez sur du papier absorbant.
Lâodeur Ă ce moment-là ⊠un vrai parfum dâĂgypte.
đœïž Ătape 5 â Assemblage et prĂ©sentation
Dans chaque assiette, déposez une couche du mélange riz-lentilles-pùtes.
Ajoutez par-dessus les pois chiches, nappez de sauce tomate, puis terminez avec une pluie dâoignons frits.
Servez chaud, accompagnĂ© de la sauce vinaigrĂ©e Ă lâail.
Un plat humble, mais dâune beautĂ© sincĂšre.
« Ă la premiĂšre bouchĂ©e, le Koshari nâa pas besoin de luxe â il a le goĂ»t du vrai. »
đż Variantes et astuces
đ Version riche : ajoutez des morceaux de viande grillĂ©e ou des Ćufs durs.
đ¶ïž Version piquante : augmentez la dose de piment et ajoutez quelques gouttes de tabasco.
đ„Š Version vĂ©gĂ©tarienne douce : accompagnez-le de lĂ©gumes rĂŽtis (aubergines, courgettes, poivrons).
đĄ Astuce de chef
Préparez les lentilles et le riz la veille pour gagner du temps.
Et gardez les oignons frits bien secs â câest eux qui donnent le croustillant magique.
đ Valeurs culturelles et symboliques
En Ăgypte, le Koshari unit les classes sociales.
Des ouvriers du Caire aux familles dâAlexandrie, tout le monde le mange avec les mains ou Ă la cuillĂšre, dans des bols en mĂ©tal ou en terre.
Câest un plat dâunitĂ© et dâidentitĂ© nationale.
Chaque bouchĂ©e raconte la mĂȘme histoire : celle dâun peuple fier, joyeux, hospitalier.
Offrir un Koshari, câest offrir un peu dâĂgypte â brute, vraie, et gĂ©nĂ©reuse.
« Le Koshari, câest la preuve quâun plat simple peut porter la grandeur dâune nation. »

